Durant sa jeune histoire, Buenos Aires est une ville qui a connu des vagues de migration espagnoles et Italiennes très forte. Ainsi on trouve beaucoup de pizzas et de pâtes ici. Les gens qui vous quittent vous lâchent souvent un "Ciao" très surprenant dans un pays hispanophone. Après 15 premiers jours très riches à Buenos Aires, c'est l'heure du départ.

Nous voilà donc en route pour Rosario. Nous ? Oui Zak et moi. Zak c'est un Marseillais qui était dans mon dortoir à la Art Factory, mon auberge à Buenos Aires. J'ai de suite sympathisé avec lui et après quelques jours, on a décidé de faire un bout de chemin ensemble. On sera donc pour deux jours à Rosario puis on prendra un nouveau bus pour Cordoba.

Ici il n'y a pas de train, ou très peu, tous les voyages se font en bus ou en avion.. C'est un système totalement différent qu'en France. Les bus sont (à ma grande surprise) très confortables, beaucoup plus que les TGV même en première classe (oui j'avais un certain train de vie à une certaine époque (Train de vie, t'as compris l'astuce?)).

A Cordoba j'ai trouvé une auberge qui m'embauche en volontariat pour le mois de décembre. Mes plans avancent comme sur des roulettes parce que les choses sont très faciles ici. Il n'y a pas de prise de tête, les choses se font si elles doivent se faire, c'est entre autre la "Buena onda". Les sud américains prévoient énormément de choses sans aucune organisation. C'est très agréable dans une expérience comme la mienne mais ça doit être parfois difficile dans un cadre plus professionnel. En tant que bon européen je me suis démené pendant des semaines avant mon départ et depuis mon arrivée pour trouver une auberge de jeunesse qui m'accueille en tant que volontaire d'abord à Buenos puis à Cordoba, écumant les annonces et les sites de volontariat (HelpX, workaway…). Aucun retour. Et à quatre jours de mon arrivée à Cordoba j'ai posté sans réelle conviction une annonce de ma recherche sur le groupe Facebook "Les français a Cordoba". J'ai d'abord été étonné du nombre de bons plans que mes compatriotes ont pu me donner puis vers 23h j'ai reçu un message d'un certain Victor me proposant de venir à son auberge le Green Go hôtel (Attention Christophe y'a une astuce). Après quelques échanges par messages privés j'apprends que c'est le gérant de l'auberge et  il m'assure m'attendre à mon arrivée a Cordoba. j'honorerai donc ma première mission de volontaireet pendant le mois de décembre. 

Le contact humain est très facile ici. Et il suffit d'un échange avec les argentins pour qu'ils deviennent tout de suite très serviables avec vous. D'autant plus si ils savent que vous êtes ici pour découvrir leur culture et leur pays. Je me souviens par exemple de mon premier jour à Buenos Aires, je souhaitais me rendre en centre ville  en bus, je n'avais évidemment pas de ticket et cherchais donc le moyen d'en acheter un. Je m'adresse à l'arrêt de bus au premier argentin que je croise pour savoir ou je pouvais m'en procurer. Il me répond qu'il n'en sait rien, et sincèrement désolé cherche pour moi à obtenir l'information. Il s'adresse donc à une fille "Che senora", elle lui répond qu'il faut une carte, comprend que c'est pour moi, m'invite à la suivre dans le bus et m'expliqe qu'elle me montrerait ou m'en procurer une. Tout ça dans un argentin incompréhensible pour un néophyte comme moi ayant seulement pratiqué le castillan il y a de ça déjà quelques années. Le bus arrive on monte, il était blindé, moi complètement perdu. Elle indique au chauffeur sa direction, pose sa carte, baragouine autre chose, repose sa carte et avance. A mon tour !! Je sors mon porte monnaie, indique ma direction… l'argentine me coupe et me dit qu'elle m'a payé le bus!! J'ai mis au moins 5 minutes à réaliser. Sans dénigrer notre beau pays, ce geste me semble impensable en France ! 

La suite c'est donc Cordoba puis Bariloche ou San Martin de Los Andes en janvier. A voir... La liberté de déplacement est énorme dans une expérience comme celle ci, c'est très grisant. Et avec les moyens modernes Whatsapp, Google Maps, Facebook, MapsMe ou encore Booking... Tout est pour le moment très facile!

Pourvu que ça dure!

Avec beaucoup d'amour,

Mathias